Éve et les siens. Les chemins de la liberté, Éditions Ampelos, 182 pages, 2025 -
Abstract
Ève, jeune femme juive de vingt ans, originaire de l'Est de la France a vécu avec sa famille, en 1940, les caches dans le midi de la France, et le refuge dans un village cévenol afin de fuir les persécutions. Grâce à la bienveillance de la population, la prudence et la chance, elle et sa famille ont survécu.
Ce récit biographique décrypte le processus d'émancipation des femmes dans l'après-guerre. Ève est d'origine bourgeoise, orpheline de père, mariée et mère de trois enfants. Comment va-t-elle organiser son existence et pouvoir se libérer du contrôle de sa famille ? De quelles ressources dispose-t-elle pour tourner la page de ces années de guerre et choisir la vie qui correspond à ses aspirations ?
Elle possède de nombreux talents mais aucune formation professionnelle.
Dans une première étape, elle a besoin de reconnaissance, d'être considérée comme femme avant d'être une mère et une épouse. Y a-t-il dans les années 50-60 des voies de passage possibles ?
Ève prend peu à peu conscience des contradictions qui la traversent. Son désir est de s'extraire du monde étriqué qui l'environne, de découvrir un nouvel univers et de choisir son partenaire. Elle se heurte à l'incompréhension de son entourage et se confronte à de nouveaux obstacles : être acceptée dans un monde nouveau aux croyances et aux usages différents du sien.
Un défi ! Ève saura-t-elle surmonter ces difficultés et se séparer de son ancien monde?
Quatrième de couverture
Réfugiés à Nîmes en octobre 1940, Ève (20 ans) et son mari Max, jeunes juifs lorrains doivent se cacher dans les Cévennes, à Vialas, village protestant. Ils survivront grâce à la bienveillance de la population, la prudence et la chance.
A la libération, installés à Nîmes, ruinés par l'exode, ils écrivent une nouvelle page de leur existence à une époque où les femmes découvrent l'indépendance et la liberté.
Ce récit biographique, écrit sous le regard de sa fille, témoigne de l'émancipation d'une femme dans les années 50-60, tiraillée entre son éducation de jeune bourgeoise juive, sa situation de mère de famille modeste et ses aspirations à une vie plus libre. Elle se heurte à l'incompréhension de son entourage et à la difficulté d'être acceptée dans le monde bourgeois de son amant protestant camarguais.
La vie d'Ève illustre parfaitement le défi de la liberté pour nombre de femmes des années 50-60 dont le féminisme naissant cherchait à briser le carcan familial et social.